Repenser nos villes

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Gabarit d’article pour L’Arbritibi Il est suggéré de fournir une photo de soi-même soi et d’inclure au moins une image pour accompagner l’article. Les photos/images peuvent être intégrées aux documents, mais devront aussi être envoyé envoyées séparément dans la plus haute résolution possible. Les sources des images doivent être mentionnées. mentionnées Envoyezz au [email protected]

REPENSER NOS VILLES MAXIME FISET ([email protected]) BACC. MULTI. EN GÉOGRAPHIE, SCIENCE POLITIQUE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE J’écris cette chronique durant le long congé pascal, entre deux changements de couche et suite à une nuit blanche. J’ai eu u beaucoup de temps pour penser dernièrement, mais laissez-moi moi vous raconter les raisons qui me poussent à écrire cet article. Je suis allé au supermarché arché vendredi dernier. Ce n’était pas n’importe quel vendredi, c’était Vendredi Saint, et ce n’était pas n’importe quel supermarché, c’était celui à Lebourgneuf où les membres payeurs peuvent acheter des mégas-formats à mini-prix. prix. Vous savez duquel je parle. Je l’admets, je suis un peu agoraphobe, ça doit venir avec les nombreux traits relevant du spectre de l’autisme qui marquent ma personnalité, mais j’ai tenu bon pendant plus d’une heure dans ce qui m’a semblé une sorte d’orgie de consommation en banlie banlieue. C’est ce qui m’a poussé à écrire ce texte, et ne vous trompez pas, il s’agit d’une prise de position politique, économique et sociale. Après-tout, tout, il s’agit ici de développement durable. Notre société est dépendante de la consommation. Ce n’est pas une opinion, c’est un fait, illustré à merveille par George W. Bush qui, au lendemain du 11 septembre 2001, incitait sa population à magasiner pour ne pas laisser le terrorisme l’emporter. Jusqu’ici, pas de problème, les Occidentaux adorent consommer, que ce soit de la nourriture « ethnique » (comme on peut le lire sur les panneaux d’allées du Maxi), des « patentes » inutiles mais drôles ou des gadgets de plus en plus chers

et dont les limites de l’obsolescence, programmée, sont constamment réduites. Mais il existe xiste une forme de consommation, se déroulant à l’échelle macroscopique, qui se déroule en retrait de la place publique, du moins la plupart du temps. Il s’agit de l’étalement urbain. Récemment, la vente des terres des Sœurs de la Charité, dans le secteur Beauport, a ramené la pertinence de ce débat sur les lèvres, mais pas sur toutes les lèvres. Toutefois, plusieurs initiatives citoyennes se sont créées en réaction à ce qui semble être une autre destruction des précieuses terres agricoles du Québec, qui ne composent que 2% de la superficie de notre province1. Ces terres sont d’ailleurs situées dans une zone agricole de catégories 2, 3 et 4, selon l’Inventaire des Terres du Canada. Ce sont donc de très bonnes terres. Mais la problématique ne s’arrête pas au Québec et aux terres arables. Selon Stanners et Bourdeau, en Europe, 2% des terres agricoles sont urbanisées (donc sacrifiées) à tous les 10 ans.2 En plus, de bonnes portions forestières du territoire de presque tous les pays sont transformées en banlieues chaque année, alors que ces dernières sont souvent des puits de carbone servant à la fixation du carbone hors de son cycle (et donc, hors de

1

Document de consultation sur la protection du territoire agricole, Ministère de l’Agriculture, Gouvernement du Québec, 1978, p. 3. 2 Stanners et Bourdeau, vu dans Santamouris, Santa M. (2001) Energy and climate in tne urban built environnement. Greece: University of Athens, 402 p.

Dernière mise à jour du gabarit : 17 décembre 2014

l’atmosphère) pour des périodes de temps variables (selon la forêt, son âge, son climat, etc.) L’ennui avec la banlieue, lieue, c’est qu’elle ne représente nullement un compromis entre urbanité et ruralité. Pour diverses raisons relevant de l’aménagement du territoire et de l’architecture, les banlieues sont plus énergivores que les zones au tissu urbain dense, nuisent à la qualité de l’air, au bilan radiatif du territoire et réduisent la perméabilité des sols. Ainsi, la seule considération économique ne suffit-elle suffit pas, à mon avis, à justifier l’existence des banlieues. D’ailleurs, ce modèle, ne datant pas d’hier, ne semble plus se justifier face au niveau des connaissances et à la technologie dont nous disposons. Ce « rêve arcadien », selon Claval, est de moins en moins pertinent face à notre mode de production moderne dans lequel près de 80% des emplois ne produisent pas directement irectement un bien de consommation. Pour ces raisons, un changement de paradigme me paraît s’imposer logiquement, dans lequel le rayonnement urbain sera aboli, dans lequel les villes seront à la fois plus denses, mieux pensées et plus vertes et dans lequel la vie en ruralité ne signifiera plus la dépendance envers un lancer pionner à l’espérance de vie oscillant selon les cours internationaux des ressources. Ce paradigme pourrait être celui de la création d’une véritable économie du savoir, d’un 4e secteur d’exploitation, mais aussi celui où l’Homme ne serait plus destiné à s’enchaîner à un appareil de production afin de servir ses intérêts et ceux de la société. À l’instar du projet Beddington Zero Energy Development3, nous pourrions prendre un virage intelligent ligent en matière de planification du territoire, et cette prise de position passe en partie par les lecteurs de l’Arbritibi. C’est à vous de donner suite à mon rêve, que q je vous confie en espérant le faire également vôtre.

SOURCES OURCES CITÉES DANS L’ARTICLE Cascadia Region Green Building (2006), The living building challenge CLAVAL, Paul (2006), Géographie Régionale. De la région au territoire. (Paris, Armand Collin) FAYOLLE, R. et TANGUAY G. A.(2011). « Les indicateurs urbains de développement durable et l’aménagement du territoire », Télescope, vol. 17, n° 2, p. 49-70 49

Santamouris, M. (2001) Energy and climate in the th urban built environnement. Greece: University of Athens

« LevittownPA ».  ». Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons http://commons.wikimedia.org/wiki/ ttp://commons.wikimedia.org/wiki/ File:LevittownPA.jpg#/media/File:Levi ttownPA.jpg

Maxime Fiset

3

http://fr.wikipedia.org/wiki/BedZED

Dernière mise à jour du gabarit : 17 décembre 2014

Nom du document : repensernosvilles.docx Répertoire : C:\Documents and Settings\Maxime\Mes documents Modèle : C:\Documents and Settings\Maxime\Application Data\Microsoft\Templates\Normal.dotm Titre : Sujet : Auteur : Jean-François Bourdon Mots clés : Commentaires : Date de création : 04/04/2015 19:50:00 N° de révision : 11 Dernier enregistr. le : 05/04/2015 11:46:00 Dernier enregistrement par : Maxime Temps total d'édition : 13 Minutes Dernière impression sur : 05/04/2015 11:46:00 Tel qu'à la dernière impression Nombre de pages : 2 Nombre de mots : 927 (approx.) Nombre de caractères : 5 104 (approx.)

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