Retour au Trás-os-Montes. Autour de trois films d’António Reis et Margarida Cordeiro

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Mathias Lavin

Retour au Trâs-os-Montes. Autour de trois films d'Anténio Reis et Margarida Gordeiro ri

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Les noms tle Nfargarida Cordeiro et c1'Antônio Reis scmblent appartenir à une époque c1é1à lointairTc. En cffet. si la sin-grLlarité c1e leur travail- qui s'est développé snl'moius c1'ut-re vingtaile d'années a d'emblée été signalée. depuis la tnort de Reis en 1991. les é1oges ont f-ait place ii tin silence respectueu:(. Comme le renrarque SmgiLcnail, cinéastc et ctitiqr.rc e\erç0r1t iltl por.tugal, rl s'agit cl'une æuvre qui a lait I'objet d'un crLlte. mais qui est encore dans I'attente

c1'unvér:itablecliscourscritique(Saguenail, 1992:13-14).CejLrgementestsansdotttecxcessif car il existe des textes qui lur sont consacrés. mais il invite uéanmoins à faire une remarqlle sur la mémoire. Si la disponibilité accrlre des fiims ou cles æuvres apportc des bénéfices indénlables pour la recherche ou porrr 1e sinrple plaisir de ia ôonsultation et de la découverte. il 1'en clerlcure pas moins des iacunes et des absences. Alors que nous vivons dans la double illusion cl'une disporribilité totale et d'une conservation sans perte, 1e mode de transmission des æuvres reste à questionner si on ne sc résout pas à voir sombrer dans 1'oubli des æuvres fragiles comme celle de Reis et Cordeiro. Il far"rt d'abord rappeler que Trâ.s-os-ÿlctntes. Ana et Rose de,s sttbles |Rosct cle cu'eia),les tr.ois longs métra-ses réalisés, entre 1976 et 1989, par Antônio Reis et Margarida Cordeiro aLt Trâs-os-Montes (littéralemcnt: « derrière les montagnes »). se présentent conllre une r,ariatiol cinérnatographique slrr cctte région située au Nord-Est clu Portugal, à la fi"ontière avec l'Espagne. Cles lilms et, cn particulier. 1c plen.rier cl'cntre-eux. appartiennent à une série assez identi fiable cie fih.us iournés.,juste après ia Rér'o1r-rtion des æillets, par des cinéasies désireur cl'crplorel cette région1 qui est rine région palrvre. enclar,ée, et éloignée de 1a capitale. 11 s'agit clonc c1'un r-l.rourrement de (re)découverte d'unc coutrée ct cle certaines de ses traditions, eti partie 6ccultées pat'l'instrr,rmcntalisatioir et 1a vision lblkloriqLre dr"r peuple qui était propre ai-r régitne salazariste. De nlanrèrc géitéra1e, on peut dire que 1a ciémarche dri coLrple cle cinéaste.s se yerlt à 1a lois poétique et allégoriqLre. lnats llett ethnographiqLie ce clernier aspect S'atténr-rirnt c1'ailier-rrs si 1'on suit la 1 Orr peutciter, r.rotammeni

clironoiogie des

filrr.rs

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Mâscaras

J,1lu.,)à{T.,i"lîî",,,

(Joâo César ivlonteiro. 1981). Longe é a Cldâde (Aniônio Campos. 1981), lvlatar Saudades (Fei'nando LoPes. 1938)

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Pour aborclel' la l.elatlon entre pa,vsa-se et nrémoile dans cette (Euvre. il lairt alors prenclre en Lrol.nptL'deur aspects. D'abolcl. la tàçon clont ies cinéastes p'réseritent pa\.sa_ces et liglrr.es, en revendiqltant r-rne véritable inr,ention au clouble sens clu tenne. c'est-à-diie Lrne décou'erte et utle création. Sr 1e paysage stlppose un poilrt de r,'ue. donc la médiation cl'un suiet. cette clinension sul]jective cst ici décisive et rer.'endiclLrée. Ensnite. il fairt lrppsler que r-ette