Book Review of José BARRETO, Religião e Sociedade. Dois ensaios, Lisbon: ICS, 2002

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Chitando places his analysis against w h a t he identifies as a trend a m o n g other Religion scholars in Zimbabwe tending to regard cultural p h e n o m e n a as irreducible, insisting instead that "religious concepts and practices always take place in a given social context." (95) T h u s it is that Chitando notes the i m p o r t a n t convergence o f the economic d o w n t u r n o f the 1990s in the wake o f Structural Adjustment (ESAP), the cresting o f the A I D S pandemic, disillusionment with Mugabe's regime, with the explosion o f the popularity o f G o s p e l music. While acknowledging that G o s p e l musicians have been accused o f turning to this form o f artistic expression as a means o f making m o n e y in tough times regardless o f their sometimes ambiguous Christian identities, Chitando does n o t attribute the appeal o f Gospel music to a profit potential. H e notes instead that its popularity a m o n g nearly all categories o f the Z i m b a b w e a n population points first o f all to the d e p t h o f Christian sensibility in Z i m b a b w e a n identity secondly to a vibrancy and resilience in the people o f Z i m b a b w e they face overwhelming life difficulties and "images o f total collapse" projected to the world by the media.(96) T h r o u g h o u t this slim volume, Chitando places himself with those postcolonial scholars w h o acknowledge that it is " n o longer possible to retreat to some pristine African culture" (92) by emphasizing Zimbabwean G o s p e l music's incorporation o f African "traditional" elements o f indigenous languages and instruments. I f one accepts this hybridity, then one can accept the author's contention

that G o s p e l music in Zimbabwe is A f r i c a n / Z i m b a b w e a n music. T h e b o o k contains a few typographical errors o f minor concern. T h e r e is also an error in the bibliography, in which the article '"Stray w o m e n ' and 'girls o n the m o v e ' " is mistakenly listed with "J. Lynette" as author instead o f "Lynette J a c k s o n " ('"Stray W o m e n ' and 'girls o n the move': Gender, Space and Disease in Colonial and Postcolonial Zimbabwe," in Paul T. Zeleza and E. Kalipeni (eds.), Sacred Spaces and Public Quarrels: African Cultural and Economic hndrcaper, 147-167, T r e n t o n , NJ: Africa W o r l d Press, 1999). W e n d y Urban-Mead, Bard College, N Y

Jose BARRETO, Religião e Sociedade. Dois ensaios. Lisbonne : Imprensa de Ciencias Sociais (Colecção 'Análise Social'), 2002, 175p., ISBN : 972-671096-0 La litterature sur le catholicisme portugais au 20. siecle est marquee par deux grand themes. Le premier est celui des apparitions et du culte de Marie a Fatima ; le second celui de l'inf6odation de 1'Eglise catholique a 1'Etat Nouveau (1926-74). Les deux sujets sont lies, le culte de Fatima ayant ete coopte par le regime autoritaire d'Antonio Salazar et manipule, avec l'aide des secteurs conservateurs de 1'Eglise, pour en faire une arme de lutte contre le communisme et un outil ideologique de soutien au regime. Avant 1975, les deux sujets ont generes plusieurs travaux : des textes catholiques discutant de la nature des apparitions et des secrets r6v6l6s a

Fitima et des oeuvres dénonçant la hierarchie portugaise pour sa compromission politique. Apres la revolution des Millets de 1974, la recherche sur le religieux diminua significativement au Portugal. Depuis quelques annees toutefois, elle revient en force avec de nouveaux angles d'approche. La revelation par le Pape en 2000 du troisieme et dernier secret de Fitima a suscite un interet historique pour ce culte marial alors que, le souvenir de la dictature s'estompant, la recherche sur les relations entre religion et politique se penche dorenavant sur les catholiques qui resisterent a 1'infeodation de 1'Eglise au regime, voire s'y opposerent. Le livre de Jose Barreto, sociologue du prestigieux Institut de Sciences Sociales de Lisbonne, est une excellente contribution sur ces deux sujets. Dans une premiere moiti6 du livre,1'auteur discute des apparitions de Fitima. En sept chapitres, il presente 1'6tat et 1'evolution de la recherche scientifique, inteme a 1'Eglise et universitaire, sur la question. Il fait une histoire critique du culte et de sa relation a la societe et a 1'Eglise. Il parle aussi, en gardant un coil sur la comparaison avec le cas portugais, de la production scientifique internationale sur les apparitions mariales. Le resultat sur 102 pages est excellent - du moins pour un non-specialiste de la question. L'auteur fait une critique des sources de Fatima ; il explique comment les apparitions et le culte se sont construits historiquement, consciemment ou non, sur des modeles anterieurs, comme celui de La Salette (prophétie apocalyptique et theme du secret) ou de Lourdes (repetition des appari-

tions). 11 montre comment le culte s'est construit et officialise au sein de I'Eglise catholique, dans un jeu de vaet-vient, de luttes et d'alliances, entre les laics, le pretre de la paroisse, le diocese, la hi6rarchie nationale et le Vatican. Finalement, I'auteur fait une comparaison tres riche avec d'autres apparitions mariales en Espagne, en Allemagne et en Italie. Par ce biais, il delimite le champ du possible (entre les cultes qui s'institutionnalisent et ceux qui disparaissent) et il restitue non seulement la sp6cificit6 du cas portugais mais aussi la part de contingence de sa reconnaissance officielle et de sa perennite. La deuxieme moiti6 du livre porte sur la resistance et 1'opposition catholique au regime salazariste. En huit chapitres (50 pages), I'auteur fait un panorama des secteurs catholiques qui, voles nolens, ne s'integrerent pas a 1'Etat Nouveau. Catholiques sociaux, catholiques progressistes, catholiques resistants et opposition catholique : 1'auteur reconstruit l'histoire et les genealogies de ces milieux au Portugal. 11 discute aussi des enjeux de certain termes, tel celui de 'progressisme' dont la definition fut l'objet de luttes interessantes. Au depart, il etait utilise par le Vatican (avant d'etre repris par le regime de Salazar) pour discrediter ceux qui ne rejetaient pas explicitement le marxisme. Avec le temps, le terme perdit de sa force et il fut reapproprie par l'opposition portugaise, qui le retourna en un terme positif, alors que l'Eglise ne s'en preoccupait plus a la veille de Vatican II. Ironie de l'histoire, 1'Etat Nouveau n'en demordit pas et Salazar se mit a la fin des annees 60 a accuser (en prive) le Saint

Siege de... progressisme! Le terme de « catholique » posa lui aussi un probleme interessant. Le regime se considerait et se declarait catholique ; des lors, il ne voulait pas d'organisations autonomes intitul6es catholiques, car cela pouvait laisser entendre qu'il existait une difference, voire une division, la ou devait prevaloir 1'unite autour du regime. Paradoxalement, 1'opposition politique ne voulut pas non plus de groupes organis6s religieusement, car elle pensait que cela pouvait donner l'impression que 1'opposition etait divisee, voire qu'il y avait plusieurs oppositions. Toutes ces remarques et reconstructions historiques sont faites avec beaucoup de subtilites par 1'auteur. La ou son travail a moins de succes, a notre avis, c'est lorsqu'il discute de la difference entre resistance et opposition (chapitres 5 et 6 principalement). Bon connaisseur du sujet, 1'auteur est conscient des problemes que posent les concepts de « resistance » e t « opposition », notamment le fait qu'ils recouvrent mal la diversite des attitudes de nonintegration a un regime - attitude de critique, refus de compromission, dissidence, resistance et combat. Cependant, aussi prudent soit-il, Jose Barreto n'en finit pas moins par reduire dans son livre les attitudes catholiques non-salazaristes a ces deux categories. Le concept d'opposition ne nous semble pas poser de problemes, etant entendu ici comme une attitude politique ouverte orientee vers une alternative de pouvoir. En revanche, la resistance est conçue, elle, comme une attitude discrete, voire secrete, essentiel1ement civique, de desaccord sans

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projet de pouvoir. L'auteur reprend ici la definition d'un eveque portugais exile par Salazar (Dom Antonio Ferreira Gomes) selon laquelle la resistance serait une posture, d'essence morale et religieuse, qui critique mais ne cherche pas a entrer en politique quoiqu'elle puisse avoir des consequences politiques. En theorie, cela est coherent ; en pratique, c'est problematique. Comment tout d'abord distinguer ainsi entre des personnes qui resistent à des orientations du pouvoir, a des aspects du regime, et ceux qui resistent au regime en entier ? Ensuite, ce concept de resistance sous-entend que le pouvoir forme un tout herm6tique et que fon est soit dedans, soit dehors, soit critique, soit pas. Mais ne peut-on pas etre dedans et critique (meme publiquement) ? Quid des luttes de factions ? Enfin, le concept est particulierement malheureux pour le monde religieux. Les Eglises ont en effet un projet de societe (un royaume) qui ne se resume pas et ne s'articule que mal a un projet purement politique. Cela rend les Eglises toujours critiques, a differents degres. Devrait-on des lors qualifier les institutions religieuses de resistantes par nature ? Jose Barreto est evidemment conscient de ces problemes et nuances. II dit d'ailleurs que la seule resistance de fepiscopat portugais au pouvoir de Salazar fut en relation aux reminiscences laiques de la premiere Republique en son sein. II n'en reste pas moins que le texte de Barreto est ambigu en plusieurs points et que 1'auteur continue a utiliser un concept qui est tres problematique. Voila bien le seul defaut significatif d'une oeuvre tres riche et stimulante

qui est vivement r e c o m m a n d e e a tous ceux qui veulent c o m p r e n d r e le catholicisme portugais au 20' siecle. Eric MORIER-GENOUD SUNY Binghamton

AFONSO NTEKA, Construtores do Reino. Reflexão sobre a accão evangelizadora dos Catequistas na Diocese de Uίje (Angola), Pádua, Missionários Caphuchinhos, c.2003, 248p. Edité par Vicente Carlos KIAZIKU. Ce livre est 1'6dition p o s t h u m e d ' u n memoire de Licence en catechese presente en 1984 a l'lnstitut de theologie catholique Lumen Vital de Bruxelles. E n vue de sa publication, le memoire a 6t6 augmente d ' u n e serie d'annexes : o n y trouve entre autre des donnees statistiques (1982 et 2000) sur I'Eglise catholique dans le diocese de Uije, ainsi que les notices necrologiques de 1'auteur, du d e m i e r Archeveque de 1'Angola colonial et d ' u n missionnaire Capucin auteur d'une i m p o r t a n t e traduction du livre du pere Cavazzi sur le Royaume du C o n g o (datant de 1687). U n petit cahier de photographies recentes et anciennes clot le livre. L'auteur, D o m A f o n s o Nteka, a ete Superieur de 1'ordre de Capucins en Angola avant d'etre n o m m e E v e q u e en 1984, lorsque fut cree le diocese de Mbanza K o n g o , a la frontiere entre 1'Angola et l'actuelle RDC. 11 est m o r t dans un accident d'helicoptere en 1991. Le fil rouge du livre est une critique en r6gle de la maniere d o n t s'est faite 1'evangelisation de l'ancien Royaume du C o n g o depuis la fin d u 15' siecle, et un plaidoyer p o u r la mise en oeuvre d'une nouvelle catechese,

fortement influencee par le Concile de Vatican II, qui serait centree sur les besoins et les interets des « c o m m u n a u t e s ecclesiales de base ». Surtout, l'auteur cherche a rehabiliter ceux qui, selon lui, o n t ete les veritables « constructeurs du Royaume », les catechistes angolais, d o n t le role central dans la propagation d u message chrétien a trop longtemps ete passee sous silence. La critique formulee par l'auteur est double : d ' u n point de vue historique, il d e n o n c e la compromission de l'Eglise catholique avec le pouvoir colonial portugais, que ce soit aux premiers temps d u Padroado ou sous le regime salazariste ; sur le plan missiologique, il m e t en cause des modeles qui o n t cree une Eglise « désincarnée sociologiquement et culturellement », d o n t 1'absence d'un clerge africain apres 5 si6cles d'evangelisation est le signe le plus evident, selon lui. II plaide ainsi p o u r que Faction des catechistes au niveau des c o m m u n a u t e s de base soit reconnue c o m m e u n ministere de plein droit, gage d'une meilleure inculturation de l'Eglise. A u passage, il ne se gene pas d'epingler les missionnaires p o u r leur attitude souvent arrogante, paternaliste, voire raciste a regard des « constructeurs d u Royaume ». Si f o n cherche dans ce livre une histoire de l'Eglise catholique dans l'ancien Royaume du C o n g o ecrite du point de vue des catechistes et autres « a u x i l i a i r e s d e l'Eglise, nul doute que f o n sera déçu. Cet aspect de l'ouvrage est relativement p e u documente, peu precis, et il n'est pas exempt d'erreurs factuelles. D e plus, l'auteur procede parfois par simplification abusive, n o t a m m e n t dans sa

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