Carnets inédits de Marc Bloch, Aragno 2016

Marc Bloch

La filiation Chateaubriand – Barrès – Maurras

Marc Bloch

Carnets inédits (1917-1943)

Massimo Mastrogregori est historien et Hdr de l’Université de Strasbourg. Il dirige la revue internationale Storiografia et l’International bibliography of historical sciences. Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages, ainsi que de nombreux articles sur l’histoire culturelle et politique du XXe siècle.

€ 25,00

ARAGNO

Carnets inédits (1917-1943)

Elle a corrompu tout un aspect de la pensée française, – si l’on ose parler de pensée. Catholicisme d’incroyant, traditionnalisme de je m’en foutistes, – toute une veine d’insincerité, d’immoralité intellectuelle qui a été un virulent ferment de corruption. En horreur à tout esprit tant soit peu épris de dignité morale et capable de vibrer autrement qu’au théâtre, – à tout chrétien, à tout philosophe. Marc Bloch, Mea

ARA G N O

La publication d’une œuvre inédite de Marc Bloch est en soi un événement, qui ne pourra manquer d’attirer l’attention du public. Ce serait une erreur cependant de considérer les deux Carnets publiés ici – son «anthologie personnelle» de notes et citations – comme un simple document historique. Le lieu auquel les carnets nous donnent l’accès, est le laboratoire de son expérience morale, politique, civique, fermé dans son ensemble jusqu’ici aux regards indiscrets – la prose scientifique de l’historien ne concédant rien, ou très peu, à la confession, à l’autobiographie, au détail intime. En marge de la publication des carnets – Quelques notes de lecture, 1917 et Mea, 1940 – dans une longue Postface, Massimo Mastrogregori analyse les écrits «politiques» de Bloch, notamment à partir de 1940, replaçe les notes de l’anthologie personnelle dans leur contexte, discute les enjeux, toujours actuels, de l’expérience politique de l’historien et de l’usage publique de l’histoire.

Marc Bloch (Lyon, 1886 – Trévoux, 1944) fut historien et professeur d’histoire médiévale à l’Université de Strasbourg (1919-1936), et d’histoire économique à la Sorbonne. A partir de 1929, avec Lucien Febvre, il dirigea les “Annales d’histoire économique et sociale”. Résistant, il fut fusillé en juin 1944. Il est l’auteur d’ouvrages historiques célèbres, dont Les rois thaumaturges (1924) et La société féodale (1939-1940), qui ont eu une influence très considérable sur l’historiographie mondiale.