Deux ou trois choses que je sais de Françoise Janicot

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NOUVEAUX FONDS

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I Françoise Janicot (née en 1929)

I William S. Burroughs, Amsterdam, octobre 198. © Françoise Janicot/Fonds Françoise Janicot / IMEC Images.

I Larry Wendt, Bernard Heidsieck, John Giorno, Brion Gysin et Jean-Jacques Lebel en 1984. © Françoise Janicot / Fonds FrançoiseJanicot / IMEC Images

Deux ou trois choses que je sais de Françoise Janicot Depuis sa première exposition personnelle en 1959, présentée par le surréaliste Pierre Demarne à la galerie Suffren à Paris, Françoise Janicot participe à l’art de son temps. Elle n’a cessé de se remettre en cause, et il se dit qu’elle a quitté la peinture en abandonnant une toile dans la rue en 1968. Entre 1959 et 1967 elle expose en solo des toiles monochromes chez Facchetti à Paris, mais aussi à Duisbourg et à Madrid. En même temps, elle prend part à des expositions de groupe où l’abstraction lyrique est privilégiée. Quelle que soit l’histoire de sa rupture avec la peinture, on la retrouve engagée dans des performances dès 1972. À cette époque, Françoise Janicot entame un travail parallèle : la prise de clichés qui constitue maintenant une véritable mémoire photographique des festivals Polyphonix et autres actions poétiques dans lesquels se produisent les écrivains dont elle est proche. John Giorno, Allen Ginsberg, Lawrence Ferlinghetti, Brion Gysin, William S. T. Burroughs, Jean-Jacques Lebel sont parmi les plus célèbres. Des centaines de portraits ont été publiés dans des ouvrages sur ces écrivains, ou dans des recueils de Françoise Janicot comme L’Œil, la main (éditions Al Dante, 2006). Les performances d’Encoconnage, en 1972, où elle entoure son corps d’épaisse ficelle, utilisant en fond sonore un enregistrement de Passe-partout no 9

(composé par son époux Bernard Heidsieck) ont apporté notoriété à l’artiste Janicot. Cette œuvre charnière rappelle que le collectif Femmes / Art et la critique féministe lui offraient un nouveau soutien, et qu’elle n’a cessé de faire des expérimentations dans le cadre de l’avant-garde. Est-ce son passage de la vierge à la mariée qui l’a sortie du sillage de l’École de Paris ? Françoise Janicot a confié à l’IMEC les précieux tirages de ses portraits d’écrivains et de ses autoportraits, ainsi qu’un ensemble important de catalogues et de revues documentant ce qu’elle appelle son « travail personnel ». Cet ensemble archivistique satisfera certainement les attentes des chercheurs. Rachel Stella Chercheur vingtiémiste

LA LETTRE DE L’IMEC No 14, AUTOMNE 2011

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