Mind the Brain VII Perspectives critiques - Critical Perspectives [Final Program & Abstracts]

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  Ouvert à toute personne intéressée. Entrée libre, nombre de places limité, inscription rapide fortement recommandée à [email protected].

Ce colloque est organisé par : Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique (IUHMSP), Groupe de recherche PNS3 « Psychiatrie, neurosciences, sujets-santé-société »

Avec le soutien de : Université de Lausanne : Institut des sciences sociales et Interface sciences-société; Département de psychiatrie du CHUV

Organisation et renseignements : [email protected]

 

Lieu du colloque :

Plan d’accès :

Salle de colloque de l’IUHMSP 82, av. de Provence CH-1007 Lausanne Tél. secrétariat : 021 314.70.50

Métro M1 – arrêt Malley (2 minutes à pied) Train – gare CFF de Prilly-Malley (5 minutes à pied) Bus 16 (Provence Nord) – arrêt Provence Nord (5 minutes à pied)

 

Institut universitaire d’histoire de la médecine et de la santé publique, CHUV-UNIL

Mind the Brain VII Perspectives critiques | Critical Perspectives

Jeudi 19 et vendredi 20 novembre 2015 IUHMSP | Salle de colloque Provence 82 | 1007 Lausanne  

   

 

 

Mind the Brain VII PERSPECTIVES CRITIQUES | CRITICAL PERSPECTIVES

   

Jeudi 19 novembre 2015 13h30

Ouverture du colloque Francesco Panese et Vincent Barras

Session 1: Tensions critiques: « Neurosciences – Neurosciences » Modération: Francesco Panese

Le développement des neurosciences a-t-­‐il contribué à reconfigurer les conceptions du sujet, de l’intersubjectivité, de la relation thérapeutique ou plus largement la compréhension du lien social ? Si les années 1990 ont vu les neurosciences s’immiscer dans une pluralité de domaines de recherche, la décennie suivante a quant à elle vu s’affirmer la critique. La communauté des neuroscientifiques ne s’accorde pas forcément sur les bases théoriques et méthodologiques qui supportent la variété de leurs objets et de leurs approches. Les sciences humaines et sociales sont partagées entre la critique sociale voire politique des neurosciences et des tentatives de collaboration visant à intégrer la cérébralité au sein de leurs recherches. À leur tour, des neuroscientifiques puisent dans les concepts et les corpus des sciences humaines et sociales afin de « socialiser » leur objet. Enfin, la clinique des troubles mentaux témoigne d’une situation contrastée concernant la pertinence des neurosciences dans le cadre thérapeutique, notamment sur le plan des difficultés de transfert des résultats neurobiologiques à la clinique du sujet. Depuis 2008, le groupe de recherche « Psychiatrie, Neurosciences, Sujets-Santé-Société - PNS 3 » s’occupe et se préoccupe de ce paysage contrasté. Il organise en particulier le colloque annuel international Mind the Brain. Ces rencontres réunissent des chercheurs/euses en sciences humaines et sociales, en neurosciences ainsi que des clinicien.ne.s concerné.e.s par les problématiques sociales et les reconfigurations induites par les sciences du cerveau. Au croisement de ces trois champs de recherche, Mind the Brain VII prend pour objet en 2015 la critique dans et envers les neurosciences : son bilan, ses antécédents et son avenir.

What role has the development of the neurosciences played in reconfiguring the conceptions of the subject, of intersubjectivity, of the therapeutical relationship and, on a larger scale, of our understanding of social relations? While the neurosciences gained entry into a large array of research domains in the 1990’s, we can see critique affirm itself as a steady companion of the brain sciences during the following decade. The community of neuroscientists does not necessarily agree upon the theoretical and methodological foundations that sustain the variety of their objects and approaches. The human and social sciences are split between social and political critique of the neurosciences on the one hand, and attempts of collaboration on the other, seeking to integrate the human brain into their research. In turn, the neurosciences draw on concepts and knowledge in the human and social sciences in order to “socialize” their object of study. Finally, the clinic of mental health is characterized by diverging attitudes regarding the relevance of the neurosciences for clinical applications, notably when it comes to translating neurobiological results to the clinic of the subject. Since 2008 the research group “Psychiatrie, Neurosciences, Sujets-Santé-Société - PNS 3” concerns itself with these contrasts. In particular, the group organizes the annual symposium Mind the Brain. These meetings bring together researchers in the human and social sciences, the neurosciences as well as clinicians concerned by the reconfigurations the brain sciences induce and the social issues this entails. Located at the intersection of these three research domains, Mind the Brain VII dedicates itself in 2015 to the critique within and towards the neurosciences: the assessment of this critique, its antecedents and its future.

13h45

Alienation and neural design Peter Sterling (School of Medicine at the University of Pennsylvania)

14h45

Rethinking sex beyond the genitals: from dimorphism to mosaic Daphna Joel (School of Psychological Sciences and Sagol School of Neuroscience, Tel Aviv University) [par téléconférence depuis Israël]

15h30

Pause

16h00

Critical neuroscience : quels fondements pour quelles perspectives ? Mathieu Arminjon (Université de Genève et Fondation Agalma)

16h45

What is the feminist critique of neuroscience ? Cynthia Kraus (Université de Lausanne)

17h30

Fin de la session

Vendredi 20 novembre 2015 Session 2 : Tensions critiques : « Sciences humaines et sociales – Neurosciences » Modération : Nicolas Zaslawski 9h00

Unlimit yourself. Les neurosciences de la transformation de soi : promesses et problèmes Denis Forest (Université Paris Ouest Nanterre et IHPST)

9h45

Quand avons-nous besoin de la moralité ? Réflexions à la croisée des sciences sociales et des neurosciences Laurence Kaufmann (Université de Lausanne)

10h30

Pause

11h00

Le renouveau neuroscientifique de l’éthique Bernard Baertschi (Université de Genève)

11h45

Discussion générale

12h15

Repas

Session 3 : Tensions critiques : « Pratiques cliniques – Neurosciences » Modération : Marion Droz Mendelzweig 14h00

L’aspect réductionniste dans la compréhension de l’addiction comme maladie cérébrale Mélanie Trouessin (ENS Lyon)

14h45

Antidépresseurs et psychothérapie à l’ère de la neuroimagerie : match nul ou nouveau paradigme ? Jean-Nicolas Despland (DP-CHUV et Université de Lausanne)

15h30

Pause

16h00

Quelle place pour le cerveau dans les soins infirmiers en psychiatrie? Emilie Bovet (HESAV, Lausanne)

16h45

La critique clinique des neurosciences : une histoire de la contestation des pratiques psychiatriques depuis la psychologie féministe américaine Stéphanie Pache (IUHMSP)

17h30

Apéritif de clôture  

Mind the Brain VII PERSPECTIVES CRITIQUES | CRITICAL PERSPECTIVES

Résumés des communications Peter Sterling Perelman (School of Medicine at the University of Pennsylvania) Alienation and neural design As Homo sapiens elaborated the system of production and exchange known as capitalism, individuals became alienated from the land, alienated from the means of production, alienated from each other and from their ‘selves’. Describing this condition in the Communist Manifesto, Marx saw it as a painful stage in the ‘lawful’ unfolding of history. It would be brief, he imagined, and would fade once the proletariat would seize the means of production. But 170 years later, sapiens’ alienation from nature has intensified and now threatens to extinguish the species. A neuroscience perspective suggests that alienation is driven by a particular circuit in sapiens’ brain. If we can understand how this circuit is derailing our species, there might be a brief chance to throttle it back.

Daphna Joel (School of Psychological Sciences and Sagol School of Neuroscience, Tel Aviv University) [par téléconférence depuis Israël] Rethinking sex beyond the genitals: From dimorphism to mosaic Sex differences are typically assumed to prove that humans belong to two distinct categories. Here we show that although there are sex/gender differences in brain and behavior, humans and human brains are comprised of unique ‘mosaics’ of features, some more prevalent in females, some more prevalent in males, and some prevalent in both females and males.

Mathieu Arminjon (Université de Genève et Fondation Agalma) Critical neuroscience : quels fondements pour quelles perspectives? Le label “Critical neuroscience” a émergé en 2009 comme un programme de recherche se proposant d’introduire, dans le champ des neurosciences, l’expertise critique des sciences humaines et sociales. Pour autant, les conditions de cette refonte n'ont jamais été explicitées en tant que telles. A partir d’une perspective historique, je tenterai d’identifier les reconfigurations épistémologiques, méthodologiques et ontologiques à partir desquelles les neurosciences pourraient opérer un tournant critique. En me référant à quelques exemples de recherches, j’évoquerai enfin les apports et les limitations de ce type de programme.

Cynthia Kraus (Université de Lausanne) What is the feminist critique of neuroscience? What is the utility of a social scientific critique of neuroscience, and in particular of gender studies? And how is this practical question related to the question of how we frame our critical practices? I will address these questions by analyzing, and challenging, the tricky yet tentacular idea that the desire for gender change expressed by transpeople arises from an intersexed brain.

Denis Forest (Université Paris Ouest Nanterre et IHPST) Unlimit yourself. Les neurosciences de la transformation de soi: promesses et problèmes Non plus seulement connaître le cerveau, mais le transformer. L’exposé visera à rapprocher trois phénomènes symptomatiques du paysage neuroscientifique contemporain, pour ressaisir la portée des évolutions en cours : les espoirs mis dans la plasticité neuronale, l’appel au neurofeedback comme outil de l’éducation de soi, les technologies de la modification de l’état affectif.

Laurence Kaufmann (Université de Lausanne) Quand avons-nous besoin de la moralité? Réflexions à la croisée des sciences sociales et des neurosciences Les conflits entre les approches cognitives et sociales de la morale ne résultent pas seulement de leurs présupposés disciplinaires; ils découlent de la dualité cognitive et ontologique de “ce que moral veut dire”. C’est cette dualité et ses implications pour les approches universaliste et relativiste de la morale que je vais tenter de spécifier dans cette présentation.

Bernard Baertschi (Université de Genève) Le renouveau neuroscientifique de l’éthique L’imagerie cérébrale jette un jour nouveau sur la manière dont nous prenons les décisions morales. Pour certains auteur comme Joshua Greene, ces connaissances nouvelles permettent même de trancher entre des théories morales vénérables, comme le kantisme et l’utilitarisme. Est-ce vraiment le cas, et que pouvons-nous attendre des neurosciences sur ce plan?

Mélanie Trouessin (ENS Lyon) L’aspect réductionniste dans la compréhension de l’addiction comme maladie cérébrale Depuis la déclaration du NIDA en 1994 – l’addiction est une maladie cérébrale chronique avec possibilité de rechute – la plupart des travaux neuroscientifiques sur l’addiction a suivi cette impulsion consistant à rechercher un substrat biologique, ici cérébral, pour légitimer l’étiquette de maladie accolée à l’addiction. Si les progrès en neurosciences de l’addiction sont incontestables, de nouvelles interrogations se sont cependant élevées ces dernières années, dans le giron de cette nouvelle discipline qu’on appelle « neuroéthique » et qui a pour objectif majeur d’évaluer la portée, les enjeux mais aussi les limites et les risques des neurosciences. Parmi les différentes implications sur lesquelles réfléchit la neuroéthique de l’addiction (Carter, Hall, 2012), nous nous intéressons en particulier aux implications philosophiques et notamment à la question suivante : est-ce que l’esprit addicté se réduit au cerveau addicté ? Autrement dit: décréter que l’addiction est une maladie cérébrale, est-ce une caractérisation suffisante du concept de maladie addictive ? Nous voulons montrer que cette question ne peut actuellement pas recevoir de réponse unanime et définitive, étant donné qu’elle est liée à un problème fondationnel dans le champ des Sciences Cognitives : le rapport entre l’esprit et le cerveau (mind-brain problem). En effet, tant que ne sera pas résolue la question de savoir si l’esprit est strictement identique au cerveau ou s’il consiste dans le cerveau plus quelque chose (mais quoi ?), nous pensons qu’il est difficile de savoir si la maladie addictive est suffisamment comprise en tant que maladie cérébrale.

Jean-Nicolas Despland (DP-CHUV et Université de Lausanne) Antidépresseurs et psychothérapie à l’ère de la neuroimagerie: match nul ou nouveau paradigme? Fer de lance du traitement de la dépression jusque dans les années 2000, les antidépresseurs ont vu leur efficience clinique questionnée ces dernières années. Dans le même temps les méta analyses attestant de l’efficacité des psychotérapies dans le champ de la dépression se sont accumulées. Les développements récents de la neuroimagerie ont permis de mieux connaître la spécificité de chacun de ces traitements, mais aussi de questionner l’impact des facteurs non spécifiques dans le processus thérapeutique.

Emilie Bovet (HESAV, Lausanne) Quelle place pour le cerveau dans les soins infirmiers en psychiatrie? Si le cerveau est pratiquement absent des discours infirmiers relatifs à la pratique quotidienne, l’enseignement destiné au futur.e.s soignant.e.s et les recherches effectuées en sciences infirmières sont de plus en plus orientés vers les neurosciences. Cette intervention vise à mettre en avant les paradoxes et enjeux de la situation actuelle dans cette catégorie professionnelle.

Stéphanie Pache (IUHMSP) La critique clinique des neurosciences: une histoire de la contestation des pratiques psychiatriques depuis la psychologie féministe américaine. Cette contribution traite des enjeux cliniques des pratiques neuroscientifiques en psychiatrie, en revenant sur l’histoire de critiques des pratiques psychiatriques. En relevant la nécessité d’interroger les savoirs dans leurs dimensions politiques et pratiques, la position de psychologues féministes américaines développée depuis les années 1960 contribue à éclairer ces questions.

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